La maison dite de l'Évêché se situe sur la place du vieux marché de Sauve, prés de la Grand’rue. C’est une construction occupant une parcelle d'environ 365 m2, comptant cinq niveaux et allant jusqu'à 14 m de haut par rapport à la place du Vieux Marché.

Elle présente trois façades : l'une donnant sur la traverse de Vibrac à l'ouest, la seconde dominant la place du Vieux Marché et la troisième longeant la rue de l'Évêché pour aboutir à la Grand Rue.

Une tour d'escalier à vis de 15,90 m de haut, accessible de la place du Vieux Marché, fait partie de l'édifice au sud ouest.

Une mitre sculptée, située au dessus de la porte d'accès à cette tour, a donné son nom à cette bâtisse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les archives ne fournissent pas d’information sur l'état architectural de la maison à l'époque médiévale mais elles renseignent sur les propriétaires. Selon le cadastre napoléonien de 1816, les sept parcelles de la maison appartenaient à six propriétaires, chaque parcelle ayant entre un et quatre propriétaires différents, pris dans les six. Les compoix indiquent que la division s'est amorcée au moins dès 1723.

Un compoix de la fin du XVIIème siècle attribue la maison dans sa totalité à noble Marc-Antoine Duranc, seigneur de Vibrac et coseigneur de la ville de Sauve. L'autre coseigneur de Sauve était Hercule Duranc de Vézenobres qui habitait aussi place du Vieux Marché, dans la maison dite Maison des Comtes.

Le compoix le plus ancien date de 1642 et établit la propriété de noble Estienne Duranc, seigneur de Vibrac. La famille Duranc était une des familles les plus puissantes de la région sauvaine à cette époque.

 

La tradition locale attribue la maison de l'Evêché aux abbés de Saint-Pierre de Sauve mais rien ne le prouve.

Il pourrait s'agir d'une maison appartenant à l'évêque de Maguelone, propriétaire du bailliage de Sauve. Il aurait fait construire cette maison en tant que symbole et en tant que siège de son pouvoir sur le territoire de Sauve. Des actes notariés datant de 1503-1504, faisant état d'assemblées se tenant au marché de Sauve, confortent l’hypothèse d’une maison sur le marché de Sauve où se trouvait le représentant de l'évêque sur le territoire.

 

En 2002 Véronique BISARO, archéologue, a rédigé une contribution pour le dossier constitué afin d’obtenir l'inscription de la maison dite de l’Evêché sur l'ISMH et le classement de sa façade Est, sur la rue de l'Evèché. Elle est la source de cette brève présentation.

 

La Maison dite de l’Evêché est une demeure privée que ses propriétaires font parfois visiter au public lors des Journées Européennes du Patrimoine.

 

Source : Contributions de Véronique BISARO, archéologue, au dossier d'inscription et de classement de la Maison de l’Evèché, DRAC LR.