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Association patrimoine de Sauve "Sauve est là"
Association patrimoine de Sauve "Sauve est là"

A Sauve, le micocoulier de Provence, celtis australis, est encore appelé « fourchier » en raison de son usage. C’est avec son bois que l’on fabrique la fourche de Sauve. On trouve mention de cette culture dans le Cartulaire de Maguelone au XIIème siècle mais son origine reste incertaine.

Cet arbre peut atteindre une grande taille. Comme l’olivier, il peut renaître de sa souche. Même si les parties aériennes de l’arbre sont détruites par la cognée, le feu ou le gel, il repart en rejets tant que la souche et les racines ne sont pas atteintes. Cette pérennité de la souche permet de produire en continu des fourches tous les ans sur le même arbre. La présence à l’aisselle des feuilles de trois bourgeons, nommé localement « fleur de Lys », est à l’origine des trois rameaux, donc des trois becs de la future fourche.

Les sauvains ont su conduire leur développement pour obtenir des rameaux de même diamètre.

La qualité du bois, flexible et malléable lorsqu’il est vert, puis dur, résistant mais léger lorsqu’il est sec, a permis de le travailler et d'obtenir une fourche maniable et peu sujette à la vermoulure.

Le travail pour produire une fourche se fait en trois étapes : la première est celle de la taille, la deuxième est le façonnage, la cuisson est la dernière étape. On trouve tous les détails relatifs à la fabrication d'une fouche sur le site internet du conservatoire de la fourche de Sauve.

A l’origine la fourche servait essentiellement pour les travaux agricoles. La mécanisation en a modifié les usages. Actuellement elle est employée dans les haras, les clubs hippiques, mais aussi dans l’industrie de la laine, du duvet ou l’activité lavandéicole. Elle est aussi utilisée dans les spectacles (reconstitutions historiques) ou la décoration.

Sa production n’atteint plus les chiffres du XVIIIème, XIXème siècle qui était de 70 à 80 000 fourches par an. 300 fourches seulement sont aujourd’hui produites par an.

Autour de l’activité de la fourche, une organisation particulière s'est mise en place : en 1688 a été créée à Sauve une des premières coopératives agricoles suivie en 1741-1742 d’une assurance mutuelle par laquelle les membres se garantissaient entre eux leur récolte. Des procès se sont déroulés contre le monopole détenu par les producteurs. En effet, le marché était organisé pour que les prix ne fluctuent pas. Les excédents étaient brûlés pour maintenir les prix à un niveau rémunérateur pour les producteurs.

(Source : d'après le site de la mairie de Sauve)

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