LES REMPARTS DE SAUVE
Les remparts que l’on observe à Sauve et sur le plateau (hauts de Sauve) sont de périodes historiques différentes. On y trouve à la fois :
- des vestiges des remparts de l’ancien castrum de Sauve,
- des vestiges de l’enclos abbatial de l’abbaye St Pierre,
- des vestiges des remparts médiévaux qui protégeaient la ville.
Il existait dans le haut Moyen-Âge, sur le plateau un castrum caractérisé par deux bourgs enclos : l’un castral et l’autre paroissial (V Bisaro, 2003).
On retrouve aujourd’hui des vestiges des remparts de cet ancien castrum sur les hauts de Sauve.
Ces bourgs ont glissé vers le Vidourle après l’an Mil.
Le déperchement se serait opéré en deux temps :
- A la création du prieuré bénédictin St Pierre en 1029, un premier déperchement de la ville se serait produit avec la création d’un noyau urbain autour du monastère dans le courant des 11ème-12ème siècle. Ce monastère, devenu abbaye en 1267, aurait joué un rôle moteur dans l’urbanisation de Sauve (Gabriel Liotard, 1999).
Le bourg abbatial était clos d’une enceinte.
La Tour de l'Abbaye (Tour de Môle ou Tour de Molle) et des fragments de l’enclos abbatial en sont des vestiges.
- Puis, après la chute des Bermond, un déperchement définitif (militaire) serait intervenu.
Par la suite, Sauve s’est étendue avec le développement de deux quartiers : l’un autour de la Grand’Rue et l’autre du côté du Pont vieux.
La ville de Sauve était protégée par des remparts. Leur périmètre a évolué au rythme du développement urbain de la ville. Notamment, après, la grande peste, ce périmètre se serait resserré. Les remparts protégeant Sauve ont été abattus en 1629, conformément aux clauses de la Paix d'Alais.
Des vestiges de ces remparts médiévaux sont encore visibles en de nombreux endroits du village.
Sources : D'après :
- BISARO Véronique, Mémoire de DEA, Université de Provence, 2003
- FAUCHERRE Nicolas, VASSAL Vivien, Note sur l'intérêt patrimonial des anciennes citernes de Sauve, août 2014
- LIOTARD Gabriel, « L’enclos de l’abbaye de Sauve, LCC n°118, 1999, p 11-14